L’EPDA et la prévention spécialisée
Présentation de l’établissement
L’E.P.D.A. (Etablissement Public Départemental Autonome) de Prévention Spécialisée, met en œuvre la mission, en Haute-Savoie, sur les territoires de la Moyenne et de la Haute Vallée de l’Arve ainsi que sur la ville de Thonon-les-Bains. Mission de protection de l’enfance, elle s’adresse aux jeunes jusqu’à 21 ans, dont les conditions et modes de vie présentent des risques et peuvent conduire à une mauvaise intégration, dommageable pour eux-même et leur environnement. En Haute-Savoie le Conseil Départemental demande qu’une attention particulière soit portée sur les « années collège ».
Les principes fondateurs de la prévention spécialisée (une action éducative s’exerçant sans mandat nominatif et respectant la libre adhésion et l’anonymat des jeunes concernés) ont été repris et officialisés par l’arrêté du 4 juillet 1972.
Depuis le transfert de compétences entre Etat et collectivités locales, réalisé par la loi du 6 janvier 1986, la prévention spécialisée est rattachée au dispositif administratif départemental de l’Aide Sociale à l’Enfance (ART. L221-1 et 121-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles).
Les pratiques des équipes éducatives sont plurielles, ancrées dans le milieu de vie des jeunes, visant à développer l’autonomie, l’ouverture, les capacités individuelles et collectives des jeunes et de leurs familles. Pour ce faire, elles doivent constamment s’adapter aux contextes, aux besoins et réalités repérés, l’expérimentation s’impose en tant que méthode d’intervention. L’intervention éducative se décline sous différentes formes :
– le travail de rue : il constitue la clé de voûte et la spécificité de l’action. Les éducateurs vont au-devant des jeunes, sur leurs lieux de regroupement ou de passage. (espaces agora, sorties de collège, centre-ville…)
– les actions collectives : participant de la socialisation et de la construction de solidarités, les éducateurs s’appuient sur les dynamiques de groupe pour permettre à chacun d’expérimenter des savoirs-être et des savoirs-faire, de développer des apprentissages, de s’inscrire dans un projet.
Séjours et chantiers éducatifs, sorties sportives ou culturelles, rencontres autour d’un repas ou d’une fête de quartier, sont, quelques-uns des supports à la relation éducative, le principe étant que toute action se construit avec, et non pour, les jeunes auxquels elle s’adresse.
– les actions communautaires : elles sont développées dans le cadre d’un partenariat et d’une recherche de développement social. A cette fin, il est indispensable qu’elles s’appuient sur les ressources locales, la participation des habitants et des jeunes. Ainsi peuvent-elles favoriser, et participer à la dynamique collective des quartiers et des territoires.
– l’accompagnement éducatif individuel : il se réalise au travers de la relation éducative pour permettre au jeune d’étayer son parcours et de s’inscrire positivement dans son environnement (famille, école, milieu de vie). Il s’appuie sur les compétences parentales, les ressources du milieu, le réseau du jeune et des professionnels.
Carte d’identité
L’établissement
carte d'identité
Président du Conseil d’Administration ou Délégué local : M. Jean-Philippe MAS
Directrice : Mme Hélène ALEXANDRE
Responsable d’établissement : M. Guillaume DUPRAZ
AUTORISATION ET CARACTÉRISTIQUES DU SERVICE
Date de l’autorisation : 19 novembre 2007 Date d’ouverture du service : 1er juillet 2008 (création E.P.D.A.)
Nature de l’habilitation : Habilitation A.S.E.
Historique de ce service : Le service de prévention spécialisée était ouvert avant le 1er juillet 2008. Il était rattaché à l’E.P.D.A. Village du Fier.
PUBLIC SUIVI
Jeunes jusqu’à 21 ans (avec pour public prioritaire les jeunes âgés de 11 à 16 ans)
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DU SERVICE
· Intervention du lundi au vendredi, exceptionnellement le samedi (+ activités occasionnelles le week-end)
Amplitude horaire de 9h00 à 21h00 (accueil et présence différenciés selon les équipes).
· Service ouvert toute l’année
· Astreinte des cadres assurée 24h/24
· Aires géographiques d’intervention :
– Secteur Thonon-les-Bains : Cadre Socio-éducatif : Mme Odile PERILLAT
– Secteur Haute-Vallée de l’Arve (Passy, Sallanches, Chamonix) : Cadre Socio-éducatif : Mme Laure BOUVIER
– Secteur Moyenne-Vallée de l’Arve (Cluses, la Roche sur Foron, Communauté de Communes Faucigny Glières) : Cadre Socio-éducatif : M. Vincent MICHEL-BECHET
MODALITES SPECIFIQUES D’INTERVENTION
· Présence éducative dans les quartiers. L’intervention des éducateurs de rue est fondée sur le principe de libre adhésion des jeunes et repose sur un accompagnement individuel des jeunes, des chantiers éducatifs, des actions de groupes (séjours éducatif, actions collectives).
Site qualifiant pour les stagiaires
L’E.P.D.A. de Prévention Spécialisée est engagé dans une démarche active de site qualifiant pour l’accueil de professionnels en formation en travail social.
Seuls des étudiants en formation de travail social pourront être accueillis en stage par l’Établissement, et ce, en fonction des places disponibles.
Historique de la prévention spécialisée
Les différentes étapes
C’est à la fin de la seconde guerre mondiale qu’on vit apparaître pour la première fois sous le nom de « clubs et équipes de prévention d’enfants », la première génération d’expériences reconnues comme fondatrices de la Prévention Spécialisée. L’été 1959, dit « été des blousons noirs », constitue un accélérateur du processus d’évolution et d’extension des Clubs et Equipes.
Par un arrêté du 14 mai 1963, le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports, crée un « Comité National des Clubs et Equipes de Prévention contre l’Inadaptation Sociale de la Jeunesse ». Mais finalement, la Prévention quitte le giron de la Jeunesse et des Sports en 1970 pour être rattachée au Ministère de la Santé, et plus particulièrement au secteur de l’Aide Sociale à l’Enfance.
L’arrêté du 4 juillet 1972 et ses circulaires d’application marquent la reconnaissance officielle de ce mode d’intervention, de ses principes et de ses méthodes, sous le vocable de « Prévention Spécialisée ». Les principes fondateurs sont alors : l’absence de mandat nominatif, le respect de l’anonymat, la libre adhésion et la non institutionnalisation des activités.
Le 1er janvier 1984 entre en vigueur la loi du 22 juillet 1983 réalisant les transferts de compétences dans le domaine sanitaire et social entre l’Etat et les collectivités territoriales. La Prévention Spécialisée entre dans les compétences transférées aux Départements.
La loi du 6 janvier 1986 adapte la législation sanitaire et sociale au transfert de compétences en matière d’aide sociale. La Prévention Spécialisée est rattachée au dispositif administratif départemental de l’Aide Sociale à l’Enfance en référence aux Articles L121-2 et L221-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles (cf. missions ci-après).
La circulaire du 29 juin 1999 définit le cadre dans lequel sont mis en œuvre les chantiers éducatifs développés par la Prévention Spécialisée.
En application de l’ordonnance du 1er décembre 2005, la Prévention Spécialisée est aussi soumise à la réglementation relative aux établissements et services sociaux et médico-sociaux instituée par la loi du 2 janvier 2002, excepté certaines dispositions incompatibles avec sa spécificité.
Par ailleurs, en application de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, la Prévention Spécialisée s’inscrit dans les actions de prévention de l’inadaptation sociale devenues, par la volonté du législateur, un axe majeur de la protection de l’enfance.
La Prévention Spécialisée doit appliquer les dispositions de la loi du 5 mars 2007 concernant la prévention de la délinquance et notamment concernant l’obligation de concertation territoriale dans le respect de la charte relative au partage des informations confidentielles du Conseil Général.
Enfin, la Prévention Spécialisée, susceptible de connaître dans le cadre de ses activités couvertes par le champ de la présente charte, des situations de mineurs en danger ou en risque de l’être, fait application des dispositions du protocole départemental relatif au recueil, au traitement et à l’évaluation des informations préoccupantes conclu en Haute-Savoie le 6 juillet 2010.