A partir de l’embarras causé par les affirmations de religiosité des jeunes accompagnés par les éducateurs de prévention spécialisée, je me suis interrogé sur ce qui fonde cette gêne en étudiant les représentations sociales qu’ont les professionnels de la laïcité et de l’islam et leurs pratiques quant à ces affirmations et de l’influence de celles-ci sur les demandes de reconnaissance des jeunes.

Dans un premier temps le contexte d’émergence de la question de recherche et du contexte professionnel d’exercice est circonscrit.

Ensuite dans une démarche hypothético-déductive, un dispositif d’investigation par entretien compréhensif auprès d‘éducateurs de prévention spécialisée a été élaboré pour vérifier la validité de l’hypothèse. L’enquête fait ressortir des pratiques et réponses diversifiées, construites personnellement et peu élaborées dans le cadre institutionnel. Aussi les réponses élaborées professionnellement au regard de ces affirmations de religiosité participent de manière singulière à des expériences de reconnaissance et/ou de mépris pour le public.

Après un retour sur les problèmes posés par le processus de reconnaissance, le métissage plutôt que l’interculturalité est mobilisé pour illustrer les pratiques originales mises à jour mais aussi comme perspective de transformation de l’appréhension de la situation des jeunes par les éducateurs.

Ce dévoilement des discours m’a amené à m’interroger sur la finalité du travail social à partir du paradigme de justice sociale, tentative de ré-articulation des questions de redistribution et de reconnaissance.

Enfin, des pistes sont esquissées afin de re-penser les pratiques professionnelles, les modes de fonctionnement institutionnel et les dispositifs de formation au regard des enseignements de cette recherche-action.

Guillaume VAUCOULEUR, Diplomé d’Etat d’Ingénierie Sociale –  éducateur de rue – THONON

Pour lire le mémoire « L’islam des jeunes et les voiles des éducs de prèv' », vous pouvez le trouver dans son intégralité sous l’onglet « Documentation »