L’apprenti arpenteur de rue – Acte II
Dans l’article précédent j’expliquais mes débuts d’intégration en tant qu’apprenti éducateur spécialisé en prévention spécialisée. Je mettais en évidence mes premiers pas en tant qu’arpenteur de rue qui est le cœur de ce métier.
Je découvrais une mission de protection de l’enfance (particulière) accompagné de mes représentations que j’allais déconstruire tout au long de mon cursus de formation. J’appréhendais le travail de rue qui est le moteur de cette action éducative. Je pensais « la rue » comme un milieu sensible et à manier avec beaucoup d’attention. Aujourd’hui, quotidiennement, il représente le premier pilier, indispensable pour rencontrer les jeunes. La rue est avant tout et par définition, l’ensemble des habitants, des commerçants et des maisons qui la compose. Elle est aussi les milieux populaires. En fait, la rue représente mon outil pour créer du lien et aborder ses habitants. Les jeunes s’y rassemblent et je vais à leur rencontre. C’est un lieu d’échange très enrichissant. J’évoquais mes difficultés à me rendre dans leurs environnements et sur leurs terrains de rassemblement. Aussi, je précisais que cette démarche « d’aller vers » demandait de l’assurance, de manipuler la distance et de l’écoute.