Et, si on mangeait ensemble?
Sur proposition d’Aslihan, animatrice du chantier, 8 jeunes, 6 filles et 2 garçons des groupes du matin et de l’après-midi se sont retrouvés afin de partager un repas pour leur dernière journée de travail. Un temps convivial qui vient mettre l’accent sur la rencontre entre jeunes habitants de Thonon, l’un des objectifs que nous visons dans le cadre du dispositif « Chantier été » de Thonon.
Ainsi des jeunes du centre –ville, de place de Crête, de Collonges, de Ste Hélène… ont eu plaisir à se retrouver le temps d’un repas, avec pour décor les gradins du terrain de rugby de la Grangette où ils ont effectués leur job d’été. Si certains avaient déjà eu l’occasion de se croiser, particulièrement au sein d’établissements scolaires, d’autres ne se connaissaient pas du tout. Cependant, ils ont d’emblée accepté la proposition d’ Aslihan de se retrouver : l’envie de prolonger l’expérience de groupe que tous ont jugé fort agréable, l’envie aussi de rencontrer d’autres « jeunes comme eux ».
Interrogés sur ce qu’ils ont pensé de leur semaine, tous se disent satisfait. Deux éléments principaux semblent avoir contribué à faire de cette semaine une réussite pour ces jeunes : les relations entre jeunes du groupe et la posture de l’animatrice du chantier.
Même s’ils ne se connaissaient pas vraiment, des liens de franche camaraderie se sont très vite créés, contribuant à allier travail et plaisir. La joie de retrouver l’ambiance sympathique du groupe a été pour beaucoup dans la motivation de ces jeunes tout au long de la semaine de travail. Cette dynamique de groupe, les jeunes disent que le rôle de l’animatrice de chantier y est pour beaucoup : véritable soutien (« galérant avec eux » dixit un des jeunes du groupe) et instigatrice de temps d’échange entre les jeunes. Même la chaleur étouffante de cette semaine a été rendue supportable grâce à la bonne ambiance qui régnait dans le groupe et le rythme adopté par l’animatrice.
Ce temps de repas a été un bon moment, ponctué par des rires autour du match opposant les menus kebab aux menus crudités/ tarte salée proposés par un restaurant branché du centre-ville. En effet, un des jeunes du groupe a fait la « proposition saugrenue » (dixit la réaction des jeunes) de remplacer « the kebab » par des sandwiches de ce restaurant qu’aucun autre jeune ne semblait connaître. Rendez-vous a tout de même été pris pour tester ce dernier une prochaine fois.
Le repas partagé, l’invitation à laquelle on répond, la capacité à se décaler sur le terrain de l’autre, c’est lâcher prise sur ses habitudes et ses représentations pour aller à la rencontre de l’autre… Du kebab au resto « biobo » nos jeunes sont capables de se retrouver ! Merci pour cette petite leçon de vivre ensemble !
Aline PAGANI, éducatrice Thonon